Professeur d’histoire médiévale en Classe préparatoire à l’Ecole nationale des Chartes au lycée Fustel de Coulanges, agrégé d’histoire et docteur en histoire du Moyen Âge, titulaire du Prix d’histoire militaire du Ministère de la Défense et d’une licence de l’Institut national des Langues Orientales.
Ses recherches portent sur l’histoire de la guerre et de la monarchie à la fin du Moyen Âge.
Ouvage publié avec le soutien
du CNL et de l’Institut d’Histoire
du droit Jean Gaudemet
Préface de Bertrand Schnerb,
professeur d’histoire médiévale à l’Université de Lille
L’introduction et la table des matières de l’ouvrage sont disponibles sur la page présentant l’ouvrage, à l’adresse : www.honorechampion.com
Personnages emblématiques de la guerre de Cent ans, les capitaines français sont parmi les plus célèbres des combattants médiévaux. Ils illustrent les caractéristiques et la transformation de la chevalerie noble après le XIIIe siècle. Cette place fait leur succès chez les amateurs d’histoire, quand elle ne conduit pas à les considérer comme un repoussoir démontrant la violence de la société médiévale. Peu avant l’époque moderne, en une période marquée par les guerres, les capitaines évoluent entre deux ères et se prêtent aux appropriations. Pourtant, ces officiers royaux apparaissent dans un contexte de développement législatif, politique et institutionnel intense dans le royaume de France, d’où émergent de nouvelles normes de conduite de la guerre et de comportement militaire. Ces normes n’opposent pas nécessairement les modèles médiévaux et modernes du guerrier. Elles associent les valeurs chevaleresques à celles de l’armée professionnelle pour construire une nouvelle identité du combattant, adoptée par les nobles et gardée par la justice royale. Ainsi, étudier l’essor des capitaines au bas Moyen Âge, c’est saisir au travers de la guerre et de la justice un aspect majeur de l’évolution de la noblesse et du pouvoir monarchique à la veille de la Modernité.
Publié le 4 mai 2022