Conférence de Jacques-Olivier Boudon, professeur d’histoire contemporaine à Sorbonne Université
Les écrits laissés par les gens du peuple sont rares, d’où l’intérêt de cette source totalement inédite, que constituent les 72 phrases laissées par un menuisier des Hautes-Alpes sous le plancher qu’il était en train de poser au château de Picomtal en 1880-1881. Une fois les phrases transcrites, l’enquête a pu commencer. Elle a révélé qui était le personnage qui avait ainsi voulu livrer son témoignage à la postérité, mais aussi dans quel environnement il évoluait. Sachant qu’il ne sera pas lu avant cent ans, il se livre et n’épargne personne dans le village, offrant une peinture acérée des mœurs de son temps.
Publié le 4 mars 2020